 Ces visages nous regardent, dessinés sur des cartons d'emballage ou sur des toiles, ils nous regardent et nous renvoient notre image, étranges et familiers. Dans une médiathèque, au milieu des livres, ils sont une présence à la fois imposante et discrète. J'avais déjà vu des oeuvres de V.P. Vasuhan mais pas encore ses pierres, ses bois, qui ont une apparence à la fois minérale, végétale et humaine. L'artiste, né au Sri Lanka, pays qu'il a dû quitter à l'âge de 13 ans à cause du conflit ethnique qui s'y aggravait, exprime ainsi que nous n'avons qu'un monde qu'il a appris à observer et à connaître grâce à sa curiosité et aux enseignements qu'il reçoit à Colombo, en Martinique, à Chypre, au bord de la Méditerranée, sur l'Île de Ré et à Paris. Il n'oublie pas la calligraphie et la langue tamoules et ses oeuvres voyagent à travers le monde. Certaines sont actuellement exposées au Japon. C'est à la Médiathèque d'Alfortville qu'on peut les voir en ce moment.
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