VP. Vasuhan ( வாசுகன் )
BIOGRAPHIE
L’Inde du Sud et le nord du Sri Lanka sont géographiquement proches et partagent les mêmes culture, langue et religion. Ils ont par conséquent beaucoup de similarités dans leurs arts populaires. Je suis né dans le village d’Alaveddy district de Jaffna au nord du Sri Lanka en 1977. J’y ai vécu une grande partie de mon enfance auprès de mon grand-père qui était agriculteur. C’est dans cette période de ma vie que j’ai puisé l’inspiration pour Tha-Varam (Plantes), exposition en intérieur et extérieur sur le thème de la nature organisée à Kagoshima, Japon au Musée Momijiyama en 2016. Lors d’une visite du Musée d’Histoire à Tokyo, des sculptures du 4ème siècle m’inspirent à travailler mes masques d’inspiration sri lankaise dans des couleurs de terre et à me consacrer au collage, travail que je poursuis encore actuellement.
Dans le village de mon enfance, j’ai été immergé dans les arts traditionnels tels que la peinture religieuse, la broderie, la poterie, le kolam, qui y font partie intégrante de la vie quotidienne. A l’école maternelle j’ai appris à travailler les colorations végétales. Une de mes séries intitulée Vill-Age s’inspire de ces souvenirs d’enfance tout comme la performance peinture avec musique Vill-Age réalisée à Paris en juillet 2023 avec le musicien Emmanuel Coutris. Au Sri Lanka, le système éducatif inclut l’art en tant que discipline obligatoire jusqu’au bac. Une grande place était attribuée au Mahajana College à Thellippalai où j’ai étudié auprès de Mr S. Thiagarajah, mon premier professeur de dessin. Une salle de classe de ce collège était spécifiquement dédiée à l’art.
Fin 1990, je pars vivre à Colombo en raison de l’aggravation du conflit ethnique dans mon pays. J’y étudie au Hindu College auprès des professeurs Mme. Lalitha Nadarajah et Mr. Thayaparan. La vie dans la capitale élargit ma vision. Je visite des expositions locales et internationales et j’observe les artistes de rue. Je découvre la fresque en particulier, les représentations de figures mythiques féminines, comme les apsaras de Sigiriya et le batik. Je continue également à développer l’aquarelle. Je découvre les musées, la mode, la langue et la culture cinghalaises, un nouveau paysage urbain et rural, les anciens masques en bois utilisés dans le théâtre et la danse rituels. Ces masques m’inspirent pour ma première exposition hors de France qui a lieu en mars 2011 à la Maison de la Bourse à Saint-Pierre, Martinique, pendant le carnaval. Mes tableaux de masques ont beaucoup de succès dans ces îles où la nature et la nourriture me font me sentir chez moi.
Fin 1995, je m’installe à Nicosie, Chypre où je commence un premier semestre d’études en management hôtelier en mars 1996. A cette époque, je rencontre mon professeur et mentor M. Glyn Hughes, un Gallois, peintre moderne et critique d’art. J’étudie et travaille alors dans son atelier. Il m’inscrit dans une école d’art à Kaimakili où je deviens l’élève d’un Chypriote, Mr Yannis. J’assiste Glyn dans l’organisation de plusieurs expositions, conférences et je l’accompagne dans la visite des galeries dans l'île. En 1997, je participe à l’exposition collective Hommage to French Painters 1900 - 1960, a la MELINA MERCOURI HALL, Nicosie E.K.A.T.E. (The Cyprus Chamber of Fine Arts) qu’il organise. Je visite Israel et l’Egypte. Cela m’apporte une compréhension plus profonde de la civilisation méditerranéenne. Jem’initie à la culture grecque : langue, archéologie et paysage.
J’arrive en France au printemps 2001 après l’obtention de mon diplôme et donc, la fin de mon visa étudiant. La première année je travaille à l’Ile de Ré - côte française Atlantique. Ensuite je m’installe à Paris. En tant que réfugié et n’ayant jusque là vécu que sur des îles, la vie est difficile au début. Le thème de l’exil et de l’insularité porte également la série Catamaran inspirée par la navigation et ses tentatives, les migrations et l’exil... La performance Catamaran - un radeau symbolique a lieu au Centre d’art Kreol West Indies de St-François, Guadeloupe en décembre 2023 et se termine par l’installation permanente de l’oeuvre dans la galerie jardin, face à la mer.
En 2004, Mme. Annick Sansoni organise ma première exposition solo dont le titre est No Name, No Face (pas de nom, pas de visage). Je continue à exposer à Paris et dans d’autres villes françaises. A partir de 2009, à l’Université de Villetaneuse, je participe à des ateliers d’Arts Plastiques proposés au Département Art par M. Sylvain Gaudenzi et suis des cours d’introduction à la réalisation de films documentaires. Ma demande de statut de réfugié est rejetée quatre fois... et finalement acceptée Jan 2010. La souffrance de mon pays résonne profondément en moi, je suis à l’agonie. Ce désespoir inspire le tableau Faces and Masks (visages et masques). J’étudie la céramique à Paris pendant deux ans 2016-2017 pour réaliser des masques selon cette technique.
De 2013 à 2016, en association avec le poète et écrivain Indien M. Arvind Appadourai, je gère et anime Le Salon Indien, restaurant et galerie situé près du Canal Saint-Martin à Paris et remarqué par le Guide du Routard Paris en 2014 et 2015. Plus de 25 artistes y ont exposé. J’y expose moi même à trois reprises.
Pendant le confinement, j’expérimente différents médium et techniques pour mes masques et j’explore la calligraphie tamoule - la richesse graphique de l’alphabet d’une des plus anciennes langues. En 2021 à travers exposition, performance et installation à Paris.
j'explore l'interdépendance de la nature, civilisation, déplacement, conflit ethnique et identité. mon les œuvres prennent vie avec des matériaux collectés grâce à mes voyages tels que le sable, les coquillages, le bois flotté, les mangues jetées boîtes et épices de ma ville natale. Une approche humaniste définit mon esthétique visuelle.
Dans le village de mon enfance, j’ai été immergé dans les arts traditionnels tels que la peinture religieuse, la broderie, la poterie, le kolam, qui y font partie intégrante de la vie quotidienne. A l’école maternelle j’ai appris à travailler les colorations végétales. Une de mes séries intitulée Vill-Age s’inspire de ces souvenirs d’enfance tout comme la performance peinture avec musique Vill-Age réalisée à Paris en juillet 2023 avec le musicien Emmanuel Coutris. Au Sri Lanka, le système éducatif inclut l’art en tant que discipline obligatoire jusqu’au bac. Une grande place était attribuée au Mahajana College à Thellippalai où j’ai étudié auprès de Mr S. Thiagarajah, mon premier professeur de dessin. Une salle de classe de ce collège était spécifiquement dédiée à l’art.
Fin 1990, je pars vivre à Colombo en raison de l’aggravation du conflit ethnique dans mon pays. J’y étudie au Hindu College auprès des professeurs Mme. Lalitha Nadarajah et Mr. Thayaparan. La vie dans la capitale élargit ma vision. Je visite des expositions locales et internationales et j’observe les artistes de rue. Je découvre la fresque en particulier, les représentations de figures mythiques féminines, comme les apsaras de Sigiriya et le batik. Je continue également à développer l’aquarelle. Je découvre les musées, la mode, la langue et la culture cinghalaises, un nouveau paysage urbain et rural, les anciens masques en bois utilisés dans le théâtre et la danse rituels. Ces masques m’inspirent pour ma première exposition hors de France qui a lieu en mars 2011 à la Maison de la Bourse à Saint-Pierre, Martinique, pendant le carnaval. Mes tableaux de masques ont beaucoup de succès dans ces îles où la nature et la nourriture me font me sentir chez moi.
Fin 1995, je m’installe à Nicosie, Chypre où je commence un premier semestre d’études en management hôtelier en mars 1996. A cette époque, je rencontre mon professeur et mentor M. Glyn Hughes, un Gallois, peintre moderne et critique d’art. J’étudie et travaille alors dans son atelier. Il m’inscrit dans une école d’art à Kaimakili où je deviens l’élève d’un Chypriote, Mr Yannis. J’assiste Glyn dans l’organisation de plusieurs expositions, conférences et je l’accompagne dans la visite des galeries dans l'île. En 1997, je participe à l’exposition collective Hommage to French Painters 1900 - 1960, a la MELINA MERCOURI HALL, Nicosie E.K.A.T.E. (The Cyprus Chamber of Fine Arts) qu’il organise. Je visite Israel et l’Egypte. Cela m’apporte une compréhension plus profonde de la civilisation méditerranéenne. Jem’initie à la culture grecque : langue, archéologie et paysage.
J’arrive en France au printemps 2001 après l’obtention de mon diplôme et donc, la fin de mon visa étudiant. La première année je travaille à l’Ile de Ré - côte française Atlantique. Ensuite je m’installe à Paris. En tant que réfugié et n’ayant jusque là vécu que sur des îles, la vie est difficile au début. Le thème de l’exil et de l’insularité porte également la série Catamaran inspirée par la navigation et ses tentatives, les migrations et l’exil... La performance Catamaran - un radeau symbolique a lieu au Centre d’art Kreol West Indies de St-François, Guadeloupe en décembre 2023 et se termine par l’installation permanente de l’oeuvre dans la galerie jardin, face à la mer.
En 2004, Mme. Annick Sansoni organise ma première exposition solo dont le titre est No Name, No Face (pas de nom, pas de visage). Je continue à exposer à Paris et dans d’autres villes françaises. A partir de 2009, à l’Université de Villetaneuse, je participe à des ateliers d’Arts Plastiques proposés au Département Art par M. Sylvain Gaudenzi et suis des cours d’introduction à la réalisation de films documentaires. Ma demande de statut de réfugié est rejetée quatre fois... et finalement acceptée Jan 2010. La souffrance de mon pays résonne profondément en moi, je suis à l’agonie. Ce désespoir inspire le tableau Faces and Masks (visages et masques). J’étudie la céramique à Paris pendant deux ans 2016-2017 pour réaliser des masques selon cette technique.
De 2013 à 2016, en association avec le poète et écrivain Indien M. Arvind Appadourai, je gère et anime Le Salon Indien, restaurant et galerie situé près du Canal Saint-Martin à Paris et remarqué par le Guide du Routard Paris en 2014 et 2015. Plus de 25 artistes y ont exposé. J’y expose moi même à trois reprises.
Pendant le confinement, j’expérimente différents médium et techniques pour mes masques et j’explore la calligraphie tamoule - la richesse graphique de l’alphabet d’une des plus anciennes langues. En 2021 à travers exposition, performance et installation à Paris.
j'explore l'interdépendance de la nature, civilisation, déplacement, conflit ethnique et identité. mon les œuvres prennent vie avec des matériaux collectés grâce à mes voyages tels que le sable, les coquillages, le bois flotté, les mangues jetées boîtes et épices de ma ville natale. Une approche humaniste définit mon esthétique visuelle.
Texte - Francine LESENEY